Musiques pour 4 voix de femmes, 3 percussionnistes et 2 saxophonistes, écrites pour la chorégraphie éponyme de Jean-Pierre Perreault, commandée par le Ballet Cullberg de Suède.
1er Acte
0:00 Appels (1 sax)
6:22 Thriller (3 perc.)
12:12 Lysandre et Hermia (2 sax)
15:19 Les exilés (2 sax, 3 perc.)
2e Acte
0:00 Appels / Réponses (2 sax, 2 voix)
5:50 Le jeu de la fugue (4 voix)
8:48 Deux poissons (4 voix)
10:00 Écoles de poissons (tutti : 2 sax, 3 perc. 4 voix)
13:08 Voix pp, Percussion ff (3 perc., 4 voix)
15:25 Terreur et sauvagerie (4 voix, puis avec 1 perc.)
19:48 La mort (1 voix solo, avec pédale de 3 voix)
23:55 Fuite en arrière (4 voix)
27:39 Choral de la leçon (1 sax, 4 voix doublées par orgue)
(Interprètes : Yolande Parent et Andrée de Repentigny, sopranos; Cécile Gendron et Chantal Rioux, altos; Julien Grégoire, François Aubin et Marc-André Lalonde, percussionnistes; Marie-Chantal Leclair et Jean-Marc Bouchard, saxophonistes. Direction : Lorraine Vaillancourt)
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1990. Pour cette année-là, dans mon agenda, j’ai noté plusieurs des multiples étapes de travail sur mon « drame de musique et de théâtre » Petit-Tchaïkovski, dont l’écriture a tant de fois été interrompue et reprise. Ainsi, en mars, ce sera pour composer et enregistrer les 22 minutes de musique accompagnant la chorégraphie …qui vont sur l’eau… de Catherine Tardif, créée le 11 avril. Puis, en septembre et octobre, ce sera le tour des 50 minutes de musique pour la chorégraphie Flykt que Jean-Pierre Perreault s’est vue commander par les Ballets Cullberg de Suède. Jean-Pierre partira avec la bande musicale dans ses bagages. Flykt sera créée le 10 janvier 1991 à la Maison de danse (Riksteatern) à Stockholm.
Après les premières conversations de janvier, avril et juillet, Jean-Pierre Perreault et moi nous livrons à une fin de semaine intensive de réflexion au début d’août. Un instrumentarium se précise (voix, percussion, saxophones). Les désirs de Jean-Pierre, mes propres envies d’exploration dialoguent. Nous n’avions alors, comme expérience de collaboration, que Stella pour 24 danseuses, où la musique, composée au fur et à mesure, et sur mesure, pendant les répétitions, était en grande partie exécutée et chantée par les danseuses. Cette idée avait été envisagée pour Flykt mais bientôt écartée, l’apprentissage de séquences musicales par les danseurs du Cullberg posant un problème de compétences. Jean-Pierre allait donc partir seul en Suède avec un enregistrement de ma musique, dont il pouvait disposer, avec mon accord, selon les nécessités de sa création. Finalement, il l’utilisera dans sa quasi-intégralité, l’étendant sur un spectacle de quelque 75 minutes, divisé en deux actes.
Mes premières esquisses révèlent une planification des interventions des forces vocales et instrumentales, dans différentes combinaisons (les voix étant absentes dans le premier acte et dominant dans le second), et une volonté attentive d’association de ces interventions avec les idées du chorégraphe.
1990… Année de mon 40e anniversaire…
Michel Gonneville
Février 2021