l’oiseau du cri à la quête des ailes

…l’oiseau du cri à la quête des ailes… (2004)

pour clarinette (durée : 9 minutes)

Partition …l’oiseau du cri à la quête des ailes

Interprète : Hubert Tanguay-Labrosse, clarinette

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Cette pièce, terminée en janvier 2004, est une commande du Ministère de la Culture et des Communications du Québec et a été composée pour servir de pièce imposée aux examens de fin IIIe cycle de l’année académique 2003-2004 du Conservatoire de musique du Québec. Elle existe en 3 versions intitulées a, b et c, respectivement d’une durée de 9, 7 et 5 minutes.

Le titre provient d’un poème de Pierre Perrault intitulé Plus que naître (Ballades du temps précieux, 1963, repris dans Chouennes, 1975, Éd. de l’Hexagone).

Note de programme :

Il y a quelques années, Nicolas Desjardins, ami clarinettiste qui avait déjà interprété quelques-unes de mes œuvres de jeunesse, nous invitait, mon épouse et moi, à déguster chez lui une oie sauvage qu’en grand amateur de chasse il avait ramené de l’une de ses expéditions. Au cours du repas, savoureux, auquel assistait également l’excellent clarinettiste André Moisan, la conversation tournait inévitablement sur l’opportunité d’écrire une œuvre pour clarinette qui serait intitulée Le couac de l’oie et qui viserait principalement à exploiter le contrôle de multiphoniques ou de sons fendus rappelant le cri particulier des Bernaches du Canada ou des Oies blanches.

Le projet en resta là jusqu’à ce que Nicolas Desjardins, devenu entretemps directeur général du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec, me fasse la commande d’écrire une pièce imposée pour les examens de clarinette de fin IIIe cycle de cette institution. L’idée du couac me hanta quelque peu mais fut peu à peu remplacée en cours de travail par une inspiration tout autre, qui restait toutefois reliée à mon intérêt pour les oiseaux, leurs migrations et leurs chants. C’est l’image d’une oie rêvant (anthropomorphisme…) au vol ultime qu’elle pourrait accomplir, celui qui, depuis le rase-motte de la terre, lui ferait percer les nuages et rejoindre les étoiles désirées, contemplées de loin.

C’est finalement le poème du regretté Pierre Perreault qui en fin de composition a enrichi cette image en l’associant à celle du désir de naître et lui donna son titre.

L’œuvre est pleine de battements d’ailes, de glissés en vol, de cris, jouant sur les sauts de registre comme si, volant à une certaine altitude, l’oie jetait constamment l’œil au-dessus ou sous elle, mesurant le chemin parcouru ou la distance jusqu’au but. Les allusions à Messiaen (L’abîme des oiseaux ) et à Stravinsky se sont imposées d’elles-mêmes, preuve que cette oie a de la culture et de l’humour…

Je suis reconnaissant de l’aide que m’a apportée André Moisan dans le courant du travail. Ses commentaires et suggestions auront été déterminants.

L’œuvre lui est donc tout naturellement co-dédiée, autant qu’à Nicolas Desjardins.

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Version 280 mots

Cette pièce, terminée en janvier 2004, est une commande du Ministère de la Culture et des Communications du Québec et m’a été proposée par le directeur général du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec, Nicolas Desjardins, afin de servir comme pièce imposée aux examens de la fin du IIIe cycle en clarinette. Elle s’inscrit dans un cycle de pièces pour instruments solo appelé Danses des hauteurs, toutes ces pièces étant caractérisées par une attention au travail rythmique et par un mouvement général vers l’aigu. Toutes font aussi référence à une pièce fétiche de l’instrument vedette.

Ici, l’image inspiratrice fut celle d’une oie rêvant au vol ultime qu’elle pourrait accomplir, et qui, depuis le rase-motte de la terre, lui ferait percer les nuages et rejoindre les étoiles désirées, contemplées de loin. Cette image s’est tout naturellement associée au thème du désir de naître qui ressort du poème de Pierre Perreault Plus que naître (in Ballades du temps précieux, 1963, repris dans Chouennes, 1975, Éd. de l’Hexagone), poème dont l’un des vers est devenu le titre de ma pièce.

La musique est pleine de battements d’ailes, de glissés en vol, de cris, jouant sur les sauts de registre comme si, volant à une certaine altitude, l’oie jetait constamment l’œil au-dessus ou sous elle, mesurant le chemin parcouru ou la distance jusqu’au but. Les allusions à Messiaen (L’abîme des oiseaux ) et aux trois courtes pièces pour clarinette de Stravinsky se sont imposées d’elles-mêmes, preuve que cette oie a de la culture et de l’humour…

L’œuvre est dédiée à André Moisan, qui m’a prodigué de judicieux conseils pendant la composition, ainsi qu’à Nicolas Desjardins, qui fut clarinettiste dans sa jeunesse aventureuse.

Michel Gonneville

janvier 2009

Jan 30, 2016 | Publié par dans Articles Œuvres | Commentaires fermés sur l’oiseau du cri à la quête des ailes